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ToggleQu’est ce que l’arbre aux faisans ?
Originaire de l’Asie de l’Est principalement le sous-continent indien et la Chine « Leycesteria formosa« , communément appelé arbre aux faisans ou chèvrefeuille de l’Himalaya, est un arbuste caduc de la famille des Caprifoliacées. Il tire son nom populaire de l’appétit des faisans pour ses baies décoratives.
Sa taille et son port
En conditions favorables, ce bel arbuste atteint généralement 1,5 à 2,5 m de hauteur et de largeur, comme l’indiquent plusieurs sources horticoles, y compris PFAF . Des jardiniers rapportent même des sujets plus imposants, jusqu’à 3 m, surtout sans taille. Le port est buissonnant, avec des tiges allongées pouvant retomber élégamment.
Aspect et floraison
Ses grandes feuilles opposées (jusqu’à 10 cm) présentent un vert moyen, légèrement brillant, avec un limbe ovale et pointu . De juin à septembre, apparaissent des cymes pendantes : fleurs blanches ou rosées, entourées de bractées rouge pourpre, offrant un joli contraste et attirant pollinisateurs et décoration visuelle.
Fruits et saisons
De juillet à octobre, l’arbuste produit des baies rondes de 5 à 7 mm, d’abord rouges puis noires à pleine maturité. Leur longévité sur la plante, jusqu’en novembre, en fait un atout décoratif tardif.
Culture et entretien dans votre jardin
Sol et exposition idéals
Leycesteria préfère un sol fertile, riche en humus, humide mais bien drainé, tolérant les pH acides à légèrement alcalins. Il s’adapte à divers types de sols (argile léger, limoneux, sableux). L’exposition optimale est mi-ombre à soleil, un emplacement ensoleillé augmentant la floraison.
Les conditions de plantation
Idéalement, plantez en fin d’hiver ou au début du printemps. En automne, cela reste possible si le terrain est plus chaud. Prévoyez une motte généreuse et un paillage organique pour maintenir l’humidité, particulièrement durant les étés secs.
Arrosage et fertilisation
L’arrosage doit être régulier en période sèche, surtout la première année ; en revanche, réduisez en hiver. Un apport annuel de compost ou engrais organique suffira pour nourrir l’arbuste et favoriser une belle fructification.
Taille et maintenance
Taillez en fin d’hiver, juste avant la reprise végétative. Certains jardiniers rabattent sévèrement, à 10–30 cm du sol, pour stimuler une ramification plus florifère . Cette méthode renouvelée permet aussi de contrôler la taille. Retirez les vieilles cannes pour laisser place aux jeunes tiges vigoureuses.
Rusticité et résistance
Admirablement rustique jusqu’à -15 à -20 °C, Leycesteria supporte les climats tempérés. Il tolère aussi le vent, la pollution atmosphérique et les embruns . Il peut même coloniser les fissures de murs, comme en témoigne sa présence sauvage dans certaines régions.
Saveurs et comestibilité des baies
Goût et utilisations culinaires
Les baies, consommées uniquement à maturité, offrent un goût délicat évoquant la groseille ou le caramel, selon les variétés . PFAF mentionne une saveur « sweet with a treacle‑like » pour certaines formes, mais d’autres sont plus amères, donc testez la douceur avant de cuisiner.
Recettes à explorer
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- Confitures et gelées : idéal pour une note exotique dans les tartines
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- Desserts et garnitures : éléments décoratifs dans les tartes ou salades de fruits
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- Condiment : peut accompagner viandes blanches ou volailles, en compote légère
Précautions de consommation
Ne consommez jamais les baies non mûres, elles peuvent être irritantes. En quantité raisonnable (quelques baies fraîches ou cuisinées), elles sont sans danger chez l’adulte.
Toxicité relevée : une réalité à connaître
Parties potentiellement toxiques
Bien que la toxicité humaine soit jugée faible, les feuilles, tiges, graines et baies non mûres contiennent des glycosides, coumarines et flavonoïdes pouvant provoquer des troubles digestifs .
Symptômes classiques
En cas d’ingestion accidentelle de parties non comestibles, attendez-vous à :
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- Nausées et vomissements
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- Douleurs ou crampes abdominales
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- Diarrhée ou malaise général
Pour les animaux (vache, cheval), les cas sont plus sérieux : des intoxications graves ont été rapportées, y compris mortalité chez le bétail en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Que faire en urgence ?
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- Rincez bouche et lèvres.
- Donnez de l’eau en petites gorgées.
- En cas de symptômes persistants, contactez un centre antipoison ou un médecin.
- Pour les animaux, consultez immédiatement un vétérinaire.
Tableau comparatif : toxicité et utilité
Critère | Arbre aux faisans | Laurier-cerise | Sureau |
Hauteur (moyenne) | 1,5 – 2,5 (max ~3) | 2 – 6 | 2 – 4 |
Parties toxiques | Feuilles, tiges, graines, baies non mûres | Feuilles, graines, écorce | Feuilles, baies non mûres |
Fruits comestibles | Oui, mûrs uniquement | Non | Oui, mûrs uniquement |
Symptômes ingestion | Nausées, diarrhée, crampes | Vertiges, vomissements, douleurs | Nausées, vomissements, crampes |
Rusticité | -15 à -20 °C | Jusqu’à -20 °C | Jusqu’à -25 °C |
Attrait pour la faune | Attire oiseaux & abeilles | Attire oiseaux | Attire oiseaux, mais toxique si verts |
Invasivité : un arbuste surveillé
Comportement et précautions
Leycesteria formosa n’est généralement pas classé envahissant en Europe, mais est reconnu comme tel en Australie, Nouvelle-Zélande et Micronésie . Il peut se resemer spontanément si vous laissez tomber ses baies, particulièrement dans des sols humides .
Mesures de contrôle
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- Effectuez une taille stricte pour éviter la production excessive de fruits
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- Ramassez les baies tombées avant qu’elles ne germent
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- Retirez les jeunes pieds spontanés au besoin
Où et comment planter
Emplacement recommandéd
Choisissez mi-ombre à plein soleil, idéalement contre un mur ou dans une haie. Il s’adapte à tous types de sols mais préfère un sol humide et bien drainé.
Plantation pas à pas
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- Creusez un trou deux fois plus large que la motte.
- Mélangez la terre avec du compost mûr.
- Installez la motte, rebouchez et tassez légèrement.
- Arrosez abondamment au pied.
- Étalez une couche de paillage pour conserver l’humidité.
Associations végétales
Intégrez-le dans une haie mixte (rosiers, buddléia, philadelphus…) ou comme sujet isolé en fond de massif. Il s’accorde bien avec hostas, iris ou fougères, apportant hauteur et verticalité.